A l’orée de ces grandes vacances je m’apprête à quitter mon travail – dans la joie car c’est un choix et que je rejoins un beau projet solidaire à la rentrée. Quitter un travail n’est jamais anodin. Quitter un poste de direction d’une association que l’on a montée, une équipe constituée, des adhérents mobilisés et mille défis surmontés est quelque peu abyssal. Mais quand l’heure des aurevoirs arrive, il faut savoir les vivre entre transmissions, pot de départ et dernier séminaire.
Dans ce contexte, un mot est ressorti très souvent : AMOUR. « C’était plein d’amour », « Qu’est-ce qu’on s’est aimés » … Une anthropologue qui suit l’association a par ailleurs fait le constat que dans notre réseau, « il y a de l’amour qui circule ». Très bien me direz-vous ! Très bien sauf que dans le milieu professionnel, « l’amour » n’est pas un concept très valorisé. Trop mièvre, pas assez technique, trop… catho ? Et tout le monde se trouvait comme encombré de cet Amour, mi-heureux, mi-gêné.
Ce dont je peux vous témoigner, c’est que dans ce milieu ultra sécularisé, à 90% athé, l’Esprit Saint soufflait si fort qu’il a décoiffé plus d’une certitude. Avec ma grille de lecture de croyante, la présence du Christ parmi nous était d’une évidence folle, folle comme mon envie d’hurler « Mais enfin, c’est Jésus tout ça ! »
Je crois avoir pris le micro et dit que « Oser revendiquer l’Amour au travail c’est proposer une vraie contre-culture dont notre société a plus que jamais besoin ».
Oui, la société se déchristianise, oui des mutations inquiétantes et identitaires se donnent à voir y compris dans nos propres rangs. MAIS : de nouveaux catéchumènes nous rejoignent jour après jour et nos parvis comme notre société sont pleins de « révolutionnaires de l’Amour » qui font vraiment, à leur échelle, l’œuvre de Dieu. Le Seigneur les reconnaîtra. Et nous ? Bon été, dans la Paix du Christ,
Aline