Auteur/autrice : Etienne CETAIRE Page 4 of 11

Journée du Pardon

Le 1er avril

Confession de 14h30 à 18h30

SEMAINE SAINTE 2023

Nous entrons dans la Semaine Sainte

Conférence : Thérèse de Lisieux et le combat de l’amour

dimanche 12 février à 17h dans l’église.

A l’occasion des 150 ans de la naissance de sainte Thérèse de Lisieux, Jean de Saint Chéron, auteur d’un essai biographique passionnant sur la sainte (L’éloge d’une guerrière), viendra nous parler de cette révolution spirituelle thérésienne. L’occasion de plonger à nouveau dans la vie et l’enseignement de la sainte française la plus célèbre.

DANS LE VACARME

Avant d’entrer en oraison, avec le groupe Béthanie, nous chantons souvent :  « Jésus, me voici devant toi, tout simplement, dans le silence. » Oui, le silence règne alors dans la chapelle ou dans ce beau lieu autour du baptistère où nous sommes réunis. Il règne de la même manière dans mon coin de chambre où il m’arrive de faire oraison en solitaire. Un silence que les bruits extérieurs – voix dans la rue, craquement de chaise ou raclement de gorge – ne font que souligner sans réussir à le troubler.

Mais les bruits intérieurs! Toutes ces pensées envahissantes que je m’efforce de tenir éloignées et « qui reviennent battre contre les parois de mon âme », comme le dit joliment la sœur Jeanne d’Arc  dans une belle prière sur… les difficultés de la prière! Elles produisent parfois en moi un tel vacarme que je ne m’entends plus prier. Je tâche alors de trouver un subterfuge : remplacer ce discours importun par des paroles plus appropriées. Si je peine à en inventer, je n’hésite pas à les emprunter à mes psaumes préférés. Et à répéter par exemple en boucle un verset propre à restaurer le calme dans mon esprit agité : « Seigneur (…) je tiens mon âme en paix et en silence. »  Cette simple litanie réussit généralement à me remettre dans une attitude intérieure plus juste, au moins pour une ou deux minutes.

Mais la rumeur des pensées refoulées a tôt fait de s’imposer à nouveau. Vite, la remplacer par un appel à l’aide : « Je t’appelle, Seigneur, tout le jour ; je tends les mains vers toi, »  ou un cri de louange : « Bénis le Seigneur, ô mon âme, n’oublie aucun de ses bienfaits. »  Cela fait toujours quelques secondes de gagnées pour la prière. Quelle lutte ! Pourtant, il arrive aussi que le silence intérieur revienne tout seul. Telle cette « voix de fin silence » dans laquelle le prophète Élie reconnaît le passage de Dieu.  Lorsque cela se produit, c’est comme un petit miracle, qui vient compenser – même brièvement – ces moments où j’ai le sentiment de me tenir, tout encombrée de moi-même, devant un rideau obstinément opaque.

Puis, en fin de compte, portée par la certitude que Dieu ne manque pas d’humour, j’ose penser qu’il est plus simple d’offrir dans ma prière les défauts mêmes qui lui font obstacle. Et de commencer mon oraison en chantant intérieurement : « Jésus, me voici devant toi, tout simplement, dans mon vacarme. » Ces rumeurs intérieures presque incessantes qu’Il sait parfois convertir, sans que je sache comment, en très précieux instants de paix et de silence.

Marie-Hélène D.

Déclaration de Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Paris, à la suite du rappel à Dieu de Benoît XVI

Paris, le 31 décembre 2022,

Benoît XVI est retourné à la maison du Père. Celui qui se présentait, le jour de son élection, comme un « simple et humble travailleur dans la vigne du Seigneur » aura marqué durablement et en profondeur l’Eglise de ce début de XXIe siècle, qu’il a aimée et servie tout au long de sa vie.

Dernier pape à avoir participé au Concile Vatican II, Joseph Ratzinger a longuement médité le mystère de l’Église dans notre monde, à partir de la constitution conciliaire Lumen Gentium, pour laquelle il a travaillé comme jeune théologien, ainsi que la place du Peuple de Dieu dans le dialogue entre le Seigneur et les hommes et les femmes de notre temps.

A la fin de son pontificat, Benoît XVI identifiait précisément dans ce dialogue, voulu par Dieu, entre l’Église et l’humanité, les fruits que le Concile a continué de porter pendant 60 ans, et dont nous pouvons, encore aujourd’hui, nous émerveiller : le développement constant de la doctrine sociale de l’Église, la liberté de conscience, le dialogue interreligieux…

La pensée de Joseph Ratzinger, théologien, celle de Benoît XVI, pape, m’ont beaucoup marqué. Ses écrits ont nourri mon apprentissage de la théologie tout au long de mes études, comme dans ma vie de prêtre et d’évêque. Pendant son pontificat, en tant que vice-président de la Conférence des évêques de France, j’ai eu la chance de pouvoir nouer avec lui une relation empreinte d’attention fraternelle. Lui, dont les connaissances lui permettaient d’intervenir sur un grand nombre de sujets, prêtait toujours une grande attention aux questions qui lui étaient posées. Son humilité, sa recherche de la Vérité, son exigence de respect pour la dignité de tout homme et de toute femme, sont pour nous tous un exemple à suivre.

Aujourd’hui, je rends grâce à Dieu pour cette vie donnée totalement au Christ, dans le service de Son Église. Puisse-t-Il, à l’heure-même où Il accueille Son serviteur dans la douceur infinie de Son amour, nous donner de comprendre et d’aimer pleinement l’héritage, la richesse de l’enseignement, la profondeur spirituelle que nous laisse Benoît XVI, humble et fidèle disciple du Seigneur.

+ Laurent Ulrich

Archevêque de Paris

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