Façadesortie de messe Grande photo de couverture

Jean le Baptiste est le saint patron de l’église et de la paroisse. C’est pourquoi la façade lui est consacrée. Jean est présenté dans le Nouveau Testament comme le cousin de Jésus et le prophète qui prépare la venue du Seigneur (Luc), comme la voix annoncée par les prophètes invitant à la conversion (Matthieu): Jean prêche au désert, annonce la « bonne nouvelle » de la venue du Messie. Il invite les foules à recevoir le baptême pour se préparer à accueillir le Messie, qui baptisera dans l’Esprit-Saint et le feu. Jean désigne à ses disciples Jésus comme l’Agneau de Dieu, le Messie (Jean) et le baptise dans le Jourdain. Jean dénonce le mariage d’Hérode avec Hérodiade,la femme de son frère Philippe (Marc): il est arrêté, mis en prison et décapité (Matthieu et Marc).

  • Portail central : l’ange Gabriel annonce à Zacharie la naissance d’un fils: Jean. Marie visite sa cousine Élisabeth. La naissance de Jean. La prédication de Jean. Jean baptise Jésus. Jean critique Hérode. Jean est décapité, sa tête est apportée à la fille d’Hérodiade (Luc 1-3 ; Marc 6,17-29). Le Christ en gloire.
  • Trumeau : Jean au désert présente l’Agneau de Dieu.
  • Portail de gauche : les prophètes Isaïe (Isaïe 6,6 ; Mt 3,3 ; 11,10) et Malachie (Mt 17,11) annoncent Jean le Baptiste.
  • Portail de droite : Jésus et Jean en prison (Mt 11,2-19). Le Christ libère Adam et Ève. Le triomphe de Jean le Baptiste.

Au-dessus des portes, deux vitraux: le roi David et sainte Cécile, et une rosace: la Vierge Marie au ciel.

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L’iconographie, la typologie variée des verrières et les techniques mises en œuvre manifestent le souci archéologique propre aux architectes du néogothique.
Ces vingt-quatre vitraux illustrent des récits de l’Ancien Testament.

Les huit vitraux sur le côté gauche de la nef :
  1.  Ève tirée du côté d’Adam   2.  Adam, Ève et le serpent   3.  Adam, Ève et l’ange   4.  Caïn et Abel
  5.  L’arche de Noé   6.  Le sacrifice de Noé   7.  Noé maudit Canaan   8.  La tour de Babel
 
Les quatre vitraux du transept gauche :
  9.  Abraham et Isaac 10.  Abraham et Melchisédech 11.  Moïse et le buisson ardent 12.  les tables de la Loi
 
Les quatre vitraux du transept droit :
13.  l’arche d’alliance 14.  le désert 15.  le serpent d’airain 16.  la mort de Moïse
 
Les huit vitraux sur le côté droit de la nef :
17.  Job et ses amis 18.  Tobie et les morts 19.  Samson et le lion 20.  Josué et le soleil
21.  David jouant de la harpe 22.  Salomon rendant la justice 23.  Eléazar et l’éléphant 24.  Judith et Holopherne

Chapelles latérales

Le vaisseau central est flanqué de deux collatéraux et de chapelles latérales. Le mobilier -autels, baptistère, confessionnaux, portes- a été dessiné par Lassus.
Vitraux des chapelles du côté gauche :

  • Saint Jean baptisant Jésus.
  • Saint Michel.
  • Saint Nicolas, évêque de Myre (270-345).
  • Saint Vincent, prédicateur, diacre, martyr (304)
    Vitraux des chapelles du côté droit :
  • La descente de Jésus aux enfers.
  • Saint François-Xavier, prêtre (1506-1552).
  • Sainte Catherine d’Alexandrie, philosophe, martyr du 4ème siècle.
  • Saint Fiacre, ermite et jardinier (vers 670).

Sanctuaire

Les trois vitraux de la Passion et de la Résurrection
  • Au premier niveau
  1. Portement de Croix : aidé par Simon de Cyrène, Jésus porte la Croix et s’adresse aux femmes de Jérusalem.
  2. Calvaire : Jésus est élevé sur la Croix, entouré de Marie et du disciple bien aimé. Ce vitrail est inspiré de la grande verrière de la cathédrale de Poitiers, œuvre du XIIe siècle.
  3. Déploration sur le corps du Christ : Joseph d’Arimathie s’adresse à Nicodème, à côté de Marie, mère de José. Marie-Madeleine verse des larmes et un disciple embrasse la main de Jésus.
  • Au second niveau

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  1. Résurrection : Jésus sort du tombeau, portant le livre de vie et la Croix, instrument de sa victoire sur la mort.
  2. Ascension : Jésus trône dans les cieux, les disciples et Marie.
  3. Pentecôte : envoyé par le Christ Jésus, l’Esprit-Saint descend sur les douze apôtres réunis autour de Marie (Luc 24,49).
Les quatre vitraux de la travée du chœur
  1. Saint Jean-Baptiste, saint Paul, saint Jacques le Majeur, saint André
  2. Saint Philippe, saint Jacques le Mineur, saint Jean, saint ThaddéeAfficher l'image d'origine
  3. Saint Luc, saint Pierre, saint Matthias, saint Marc
  4. Saint Simon, saint Thomas, saint Barthélémy, saint Matthieu
L’autel et les reliquesdevant de l'autel
  • L’autel, comme l’ensemble des meubles du sanctuaire est l’œuvre d’Ulysse Lacoste. Lors de la consécration de l’autel en 2008, des reliques de saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars (1786-1859), y ont été déposées. L’autel est orné d’un vitrail d’Henri Guérin. Il représente l’Agneau pascal : Jean le Baptiste désigne Jésus comme l’Agneau de Dieu, reprenant une comparaison du prophète Isaïe (Isaïe 53,7-11).
Le tabernacle
  • Le vitrail d’Henri Guérin représente le buisson ardent (Exode 3,2).

Autel de saint Jean-BaptisteSJB_FLOWSJB_R1_190615_015BB

Trois toiles de Théodore Maillot (1826-1888).

  • Le baptême de Jésus Christ par saint Jean.
  • La prédication de Jean. Sous la peinture, une inscription : Fuit homo missus a Deo Joannes ut testimonium perhiberet de lumine (« Il y eut un homme envoyé de Dieu, Jean, pour témoigner de la lumière » (Jean 1,6-7).

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  • La décapitation de Jean (Mt 14,3-12).
  • Vitraux de saint Jean Baptiste: Saint Jean au désert, Saint Jean présentant l’Agneau, Décollation de saint Jean.

Baptistèrebaptistère de l'église

Lors des travaux du chœur, en 2008, la croix installée en 1961 a été conservée. La décision de placer le baptistère dans le choeur s’explique par le désir de mettre en valeur le baptême dans une église consacrée à Jean le Baptiste et par la volonté de pouvoir accueillir dignement les grandes assemblées présentes pour les baptêmes, ce que ne permet pas la chapelle des fonts baptismaux. Un octogone a été tracé au sol, symbole du huitième jour: le sabbat juif étant le septième jour, le Christ étant ressuscité le lendemain du Sabbat, le jour de la résurrection est le huitième jour « dans le temps et au-delà du temps ».

L’orgue du chœur est dû à Suret et date de 1859. Il est composé de deux claviers de 54 notes et d’un pédalier de 18 notes. Les transmissions sont mécaniques. Il compte treize jeux. Devant les deux buffets d’orgue, six stalles dessinées par Lassus.

Vitraux du chœur

  • Sainte Anne, mère de la Vierge Marie.
  • Saint Roch, pèlerin, serviteur des malades (1340-1376).
  • Saint Martin, soldat, moine, évêque de Tours (316-397).
  • Saint Denis, premier évêque de Paris (vers 250).
  • La chapelle de la Vierge Marie, rectangulaire, est ornée de trois vitraux représentant la vie de Marie. La représentation de l’Immaculée Conception de Marie, comme celle de la rose de la façade, reprend l’iconographie de la Vierge de la Médaille miraculeuse frappée en 1832. Le dogme de l’Immaculée Conception fut proclamé en 1854, ce qui explique la présence de deux représentations de ce thème théologique dans cette église construite en 1857. Ces trois vitraux ont été offerts par le curé de la paroisse, Charles Longblois, et ses vicaires. Ils sont représentés en prière devant la statue de la Vierge Marie.
  • Saint Vincent de Paul, prêtre (1581-1660). Le vitrail a disparu lors de l’incendie de la chapelle.
  • Le bon samaritain (Luc 10,29-37)
  • Sainte Geneviève, vierge consacrée, patronne de Paris (420-500).
  • Saint Charles Borromée, évêque de Milan, cardinal (1538-1584).

Autel de saint Joseph

Joseph, de la maison du roi David, est l’époux de la Vierge Marie, mère de Jésus.
Trois toiles de Jean-Baptiste Auguste Leloir (1809-1892)

  • La nativité
  • Le mariage de Joseph et de Marie, avec une inscription : Maria desposata Justo cui nomen Joseph « Marie accordée en mariage à un juste du nom de Joseph ».
  • La mort de Joseph, entouré de Jésus et Marie.
  • Vitraux de saint Jean: l’importance donnée à Jean l’évangéliste s’explique par la présence dans son évangile d’une description de Jean le Baptiste désignant à ses disciples Jésus comme l’Agneau et par l’emploi de cette image dans l’Apocalyse. Vitraux: le martyre de saint Jean, Jean l’Evangéliste, Jean rédigeant l’Apocalypse devant les sept églises d’Asie.

Tympans du transept

Tympan du portail de gauche : Monseigneur François-Nicolas Morlot, archevêque de Paris (1857-1862) et la Religion présentent à saint Jean-Baptiste l’église de Belleville.
Tympan du portail de droite : La résurrection de Jésus. Le tombeau du Christ est gardé par cinq soldats : deux sont en admiration et en prière, un autre réfléchit, un autre encore se sauve, épouvanté, et le dernier tente de percer le Christ de sa lance.

Jean-Baptiste Lassus et Henri Guérin

Jean-Baptiste Lassus (1807-1857). Premier à avoir appliqué aux édifices du Moyen Âge les méthodes de l’examen et du raisonnement archéologiques et à avoir combiné cette approche graphique avec l’étude des textes anciens, Lassus a transmis beaucoup de son savoir à Viollet-le-Duc. Lassus combine ce savoir avec la pratique d’architecte restaurateur : il est chargé de monuments nombreux et considérables : la Sainte Chapelle et Notre-Dame, Saint-Séverin et Saint-Germain l’Auxerrois, les cathédrales de Chartres et du Mans, de nombreux édifices bretons. Avant saint Jean-Baptiste de Belleville, Lassus a construit quatre autres églises (Saint Nicolas de Nantes, Sacré-Cœur de Moulins, Saint Pierre de Dijon, Saint Saturnin de Cusset), la sacristie de Notre-Dame de Paris et quelques monuments civils. Ses expériences dans le domaine des arts décoratifs sont nombreuses. Théoricien du gothique, Lassus met en avant le caractère rationnel de ce mode de construction et insiste sur le caractère porteur de l’ogive, s’opposant au discours méprisant de Quatremère de Quincy qui ne voyait dans le gothique que l’expression du désordre ou du caprice.
Il cherche à construire une édifice riche d’une poésie religieuse en jouant sur la lumière, la multiplicité des points de vue, la variété dans l’unité et la légèreté de la construction: « Les monuments gothiques emportent l’esprit vers le ciel où s’élancent leurs pyramides : on croirait que l’artiste a voulu dresser autant d’échelles de Jacob, pour mettre l’homme en rapport avec Dieu. Chaque pas que l’on fait dans une église gothique modifie la perspective et change pour l’observateur l’aspect du monument. L’esprit s’élève d’un seul coup à la région des merveilles. L’unité vous frappe d’abord et cependant chaque partie, chaque détail vous présente une combinaison nouvelle, une disposition aussi ingénieuse qu’inattendue, et dans lesquels chaque pas vous procure le plaisir d’une découverte. L’inspiration a triomphé de tous les obstacles matériels, ouvert les portes d’un monde nouveau ». Lassus, Histoire et description des mœurs en Europe, Paris, 1851.

Henri Guérin
Henri Guérin (1929-2009) a adopté la technique du vitrail en dalle de verre que pratiquait le moine bénédictin Dom Ephrem Socard à l’abbaye d’En Calcat. Technique bien différente de celle du vitrail traditionnel par le matériau lui-même la dalle, plaque de verre de trois centimètres d’épaisseur et par le moyen de liaison des pièces de verre, un mortier de ciment et non un joint de plomb. Henri Guérin a personnalisé cette technique en lui appliquant sa manière de peintre : en enlevant lors de la taille, de l’ombre dans les dalles par de grands éclats en profondeur. Il a peu à peu affiné les joints de ciment jusqu’à les transformer en fine résille qu’il teinte dans la tonalité permettant son intégration à l’architecture.

Inscriptions relevées sur les clochesClocher de l'église

Les inscriptions gravées sur les quatre cloches ont été relevées lors de l’inventaire de 1922, transcrites sur celui de 1942 et vérifiées en 2009 :

  • « Dieu tout en nous S Raphaël pour servir à l’honneur de Dieu en l’église de s Michel Bourdeau 1566 L’an 1810 j’ai été nommée GUILLAUMETTE GENEVIEVE par Gau Galot et M G Berger Veuve de Gilles DENOYEZ et bénie par M Ches Isidore DUMOUTIEZ Curé et LEVERT Maire de Belleville. »
  • « L’an 1762, à la gloire de Dieu, j’ai été bénie et nommée JEAN-MARIE, par Mr Jean Antoine Xavier DONZEAUD DE ST PONS, prêtre, docteur en droit de la Faculté de Paris, chefsier curé de l’Eglise Collégiale et Paroissiale de St Merry et de st Jean Baptiste de Belleville, son annexe, et Demoiselle Marie Françoise DONZEAUD DE ST PONS, sa sœur ; Florent ROUSSEAU, marguillier en charge, et Pierre Nicolas HOUDART, marguillier. »
  • « L’an 1817, à la gloire de Dieu, du règne de Louis XVIII, roi de France, j’ai été bénie par Mr Charles Isidore DUMOUTIEZ curé de Belleville et nommée LOUISE par Mr Louis Ches THIBON 1er sous gouverneur de la Banque de France et Me Marie Jeanne GUERRIER épouse de Mr Victor LEVERT maire – offerte à l’Eglise par MM Bts FAUCHEUR Vve et Bte VARENNE Fs BORDIER – BOUCAULT et CAVILLIER federunt. »
  • « L’an 1817, à la gloire de Dieu, du règne de Louis XVIII, roi de France, j’a i été bénie par Mr DUMOUTIEZ curé de Belleville, nommée MARIE VICTOIRE par Mr Pierre de NEUFCHATEL, Mtre de pension et Dme Marie Victoire FABRE veuve de Mr TISSOT prop.e, Mr LEVERT étant maire. Offerte à l’Eglise par MM Jn Bte FAUCHEUR Vve Bte VARENNE Fs BORDIER huissier royal et anc. Marg. BOUCAULT et CAVILLIER federunt. »