4ème dimanche ordinaire – Année B

Dt 18, 15-20 ; Ps 94 (95) ; 1 Co 7, 32-35 ; Mc 1, 21-28

Édito

Libre ! Enfin libre ! (Pasteur Martin Luther King)

Dimanche dernier, nous avons accueilli la Parole de Dieu comme une source de Vie !
Jésus nous montre aujourd’hui qu’il ne s’est pas contenté de parler, il a agi avec autorité. L’évangile nous parle de cet homme possédé par un esprit mauvais qui était venu dans la synagogue. Cet esprit impur s’adresse à Jésus en vociférant : “Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais qui tu es : le Saint de Dieu”. Cette sainteté qu’il reconnaît en Jésus est une déclaration de guerre contre le mal. Jésus libère cet homme par une formule forte d’exorcisme. Il lui fait retrouver sa grandeur dans la contemplation de Dieu.
Cette lutte contre le mal est au cœur de chacune de nos vies. C’est le véritable appel pour chacun de nous, chrétien ayant soif de vivre de la Bonne Nouvelle.
Cette Bonne Nouvelle nous concerne tous. Jésus est venu nous libérer de l’esprit mauvais. Il ne cesse de nous apporter la liberté des enfants de Dieu. La guérison de ce possédé nous montre que l’heure de notre libération est arrivée.
Cet homme dont parle l’évangile c’est l’humanité entière. Ce que Jésus a commencé à Capharnaüm, il va le continuer tout au long de son ministère en Palestine. Et il continue à le faire tout au long des siècles par son Église. C’est lui qui parle quand on lit dans l’Église les Saintes Écritures.
C’est lui qui donne la vie quand on baptise. C’est lui qui est présent au cœur de chacun de nos combats pour choisir la Vie et lutter contre tout ce qui est mortifère. Il est toujours à l’œuvre dans le monde d’aujourd’hui.
Si nous voulons être des messagers de la Bonne Nouvelle, il faut que toute notre vie soit imprégnée de cet amour qui est en Dieu. Nous ne pouvons parler que de ce que nous vivons avec Jésus. Pour cela, nous commençons par nous nourrir de la Parole de Dieu ; nous nous laissons transformer par elle. Il est important que notre vie soit en accord avec cette Parole que nous avons à annoncer de la part de Dieu. C’est une œuvre de libération !
Venant de vivre le retour vers la maison du Père de mon papa, je confie ma famille et spécialement ma maman à la prière de ma communauté paroissiale.

Père Christian+

REGARD L’AUTRE

Saint Thomas d’Aquin

Est né le 28 janvier 1225 au château de Roccasecca, près de ‘Aquino, il est le fils du comte Landulphe d’Aquino et de la comtesse Théodora Caracciolo Rossi. Sa famille est d’origine lombarde et installée au nord de l’actuelle Campanie.
De 1230 à 1239, Thomas est oblat à l’abbaye bénédictine du Mont Cassin, il y apprend à lire et à écrire, les rudiments de grammaire et du latin associés à une formation religieuse élémentaire.
A partir de 1239, Frédéric II en lutte contre le papa Grégoire IV expulse les moines de l’abbaye. Ses parents sur les conseils de l’abbé l’avaient déjà envoyé à Naples. Il y rencontre des frères prêcheurs dont la vie et la vitalité apostolique l’attirent.
Son père meurt le 24 décembre 1243 ; rendu plus libre, il décide en avril 1244 d’entrer chez les dominicains contre l’avis de sa famille. Sa mère le fait enlever, il demeure un an à Roccasecca ; ne changeant pas d’avis, sa famille finit par accepter son choix.
Il est étudiant à l’Université de Pise de 1245 à 1248. Il suit son maître Albert le Grand (dominicain commentateur d’Aristote) à Cologne jusqu’en 1252.
De retour à Paris, il suit le cursus classique des étudiants en théologie. De 1252 à 1254, il est bachelier biblique. Il rédige durant cette période un commentaire des livres d’Isaïe et Jérémie. Il commente le livre des sentences de Pierre Lombard, manuel des études théologiques depuis le début du XIIIe siècle. Il en fait le commentaire en 2 ans, plus de 600 pages in-folio écrites entre 1254 et 1256.
Avec l’appui du souverain pontife, au printemps 1256 il soutient sa maîtrise en théologie, il est nommé docteur en écriture sainte avec Bonaventure de Bagnoregio. Il commence à enseigner et rédige les questions disputées : De veritate (1256-1259) les Quolibet (7 à 11) et commente De Trinidate de Boece (1257-1258).
En 1259 à 34 ans, il part pour l’Italie où il enseigne la théologie jusqu’en 1268. Assigné à Orvieto, il est responsable de la formation permanente de la communauté, il achève la rédaction de la Somme contre les gentils (1263-1265). A la demande du pape Urbain IV, il rédige l’explication continue des Évangiles, plus tard appelée Chaîne d’Or.
Envoyé à Rome entre 1265 et 1268, il est affecté à la formation intellectuelle des jeunes dominicains, il rédige De potentia Dei (1265-1266) et la 1re partie du Compendium de Théologie. En 1266, il commence les commentaires sur Aristote « de l’âme » (1267-1268) ; également l’Office du saint Sacrement au moment de l’instauration de la fête du Corpus Christi.
Thomas revient à Paris de 1268 à Pâques 1272. L’université est en pleine crise intellectuelle et morale ; Il a 44 ans à la rédaction de la seconde partie de la Somme théologique et la plus grande partie des Commentaires des œuvres d’Aristote.
Il doit faire face à des rivalités avec les franciscains et à des disputes en particulier avec Siger de Brabant que Dante évoque dans la Divine comédie. Il écrit le De perfectione spiritualis vitae (1269-1270).
Il est envoyé à Naples pour y organiser le Studium generale destiné à la formation des jeunes dominicains (fin juin-septembre 1272) ; il poursuit la 3e partie de la Somme théologique, rédige les questions sur le Christ et les sacrements qu’il n’achèvera jamais. Il reprend son enseignement sur les Épitres de Paul (Épitre aux Romains), le commentaire des Psaumes (1272-1273) et certains d’Aristote.
A partir du 6 décembre 1273, après une expérience spirituelle pendant la messe, il cesse d’écrire. Sa santé décline. Néanmoins, il se rend au concile de Lyon où il avait été convoqué par le pape Grégoire V, mais il meurt en chemin, le 7 mars 1274, âgé de 49 ans, au monastère cistercien de Fossanova, il y reposera jusqu’en 1369. Puis à Toulouse ; son corps est conservé sous le maître-autel de l’église de l’ancien monastère des dominicains.
Ses œuvres sont catalogués dans un écrit de 1319, certains points restent encore discutés.
Thomas d’Aquin est canonisé le 18 juillet 1323 par le pape Jean XII. Proclamé Docteur de l’Église par Pie V en 1567, patron des universités, écoles, académies catholiques par Léon XIII en 1880.
Il est fêté le 28 janvier.

Danielle