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En chemin vers la Toussaint

Nous voici en route vers Toi, Seigneur, à la suite de tous les Saints et de toutes les Saintes qui ont suivi tes pas et ton exemple. Aujourd’hui et pour toujours, ils sont là, ‘‘dans l’immense cortège de tous les Saints’’, comme le dit le beau cantique que nous connaissons tous. (Ou, si ce n’est pas le cas, découvrons-le sans tarder!)

A tout moment chacun de nous peut s’adresser à eux par la prière, pour trouver une place à leur suite. Au fond de nous, nous savons que nous devons imiter les Saints, et les suivre le plus fidèlement possible. Au départ, les saintes et les saints sont des êtres humains comme nous, mais ils ont vraiment tout donné au Seigneur, à chaque instant, leur vie durant… Nous aussi, nous avons tous une relation personnelle avec Jésus, et nous savons que c’est là, dans cette relation avec Lui, qu’Il nous appelle à une plus grande présence. Les grands saints sont et seront toujours nos modèles car ils ont aimé le Christ plus que tout.

Dans sa lettre apostolique ‘‘Avec un cœur de père’’, le Pape François nous parle de Saint Joseph, qui a su convertir sa vocation humaine d’amour de la famille qu’il voulait fonder, en un don total de lui-même, de son cœur, et de toute sa vie, en étant constamment disponible pour aimer et protéger Jésus et Marie. Bien des hommes connaissent et assument très bien ce qui constitue la fonction paternelle, mais Joseph a su aussi, dans tous les moments difficiles (et ils n’ont pas manqué…), écouter d’abord l’Ange du Seigneur, et donner la priorité à ses recommandations, plaçant la voie tracée par l’Ange bien avant ses intentions premières sur ce qu’il y avait à faire à chaque moment. Il a toujours, avant toute chose, écouté la voix de Dieu, qui l’informait constamment au sujet des  menaces et des risques qui pesaient sur la mère et l’enfant. Son rôle dans l’histoire du Salut a donc été décisif, car il a protégé la Sainte Famille en toutes circonstances, en ‘‘espérant contre toute espérance’’ (Rm 4, 18).

Ainsi les saints que nous célébrons, à la Toussaint et les autres jours, le jour de leur fête et dans chaque église et lieu de prière qui leur sont consacrés, ont non seulement accompli du mieux qu’ils le pouvaient les différentes tâches humaines qui leur incombaient, mais ils ont aussi cherché sans relâche ce qu’ils pouvaient faire de plus pour être encore plus proches des attentes de Dieu sur eux, comment ils pouvaient Le servir encore mieux…

Et maintenant qu’ils sont auprès de Lui pour l’éternité, ils continuent à nous aider, comme Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui disait qu’elle ‘‘passerait son ciel à faire du bien sur la terre.’’ Le Pape François nous rappelle également, à propos de Saint Joseph, que ‘‘la mission spécifique des saints est non seulement d’accorder des miracles et des grâces, mais d’intercéder pour nous devant Dieu, comme l’ont fait Abraham et Moïse, et comme le fait Jésus.’’

Pour finir, je ne peux oublier Saint Paul, quand il parle de cette écharde qu’il a dans la chair, pour, dit-il ‘‘empêcher que je me surestime’’ et il poursuit : ‘‘Par trois fois, j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi. Mais il m’a déclaré : ‘‘Ma grâce te suffit, car ma puissance grandit dans ta faiblesse.’’ (2 Co 12, 7-9) Cette phrase peut beaucoup nous aider quand nous nous sentons submergés par notre/nos faiblesse(s), ou prisonniers en elle(s)…

Marie L.

Des chrétiens d’Israël Palestine Jérusalem

Samedi 12 octobre dernier, j’assistais au 1 er samedi matin de la Formation Ecclésiale des Baptisés, en présence de Monseigneur Catta (délégué aux formations).

Alors que nous nous demandions s’il serait possible de partir en Terre Sainte cet été, la rencontre nous a permis de recueillir le récit du vicaire général sur le récent voyage d’une délégation du diocèse de Paris en Israël Palestine Jérusalem actuelle dénomination politiquement correcte semble t-il.

La première chose qui m’a marquée dans ce récit, est que toute la communauté chrétienne de ce pays est éprouvée par la guerre et embrasse les deux points de vue. Les écoles chrétiennes ainsi que les hôpitaux qui continuent d’accueillir les populations sans distinction témoignent de cela même s’il est évident que la communauté hébréophone judéo chrétienne et la communauté chrétienne gazaoui 125 personnes environ) ne perçoivent ni ne vivent au quotidien la même chose.

Le message pastoral du Patriarcat latin de Jérusalem est celui de l’unité et de l’espérance, une invitation à traverser cette épreuve aux côtés des deux parties en guerre, tournés vers le Christ Les autorités ecclésiales rencontrées par la délégation s’accordaient à dire qu’un an après le 7 octobre, le temps reste à la guerre. Aucune des deux parties ne parlent de paix. Chaque peuple parle depuis ses blessures. Pour les uns, celle de 1945 pour les autres, celle de 1948.

Dans cette situation de guerre qui perdure, quelle aide peuvent apporter les chrétiens d’Occident quel avenir pour les chrétiens d’Orient ?

A la question de l’aide, les autorités ecclésiales de Jérusalem ont répondu venez nous voir. Il est important pour les communautés locales de sentir qu’elles ne sont pas abandonnées. Cela peut nous sembler a priori un peu fou, mais oui, il est toujours possible de se rendre en Israël aujourd’hui. Cela nous demande de nous déplacer, de sortir des pèlerinages en grands groupes sur des circuits classiques pour créer des voyages d’une dizaine de participants, dans un équilibre entre :

  • des rencontres avec les chrétiens vivant sur place
  • des visites de sites bibliques sécurisés qui permettent d’ancrer la Parole de Dieu dans une réalité spatiale, favorables à la mémorisation et à la prière.

Quant à la question de l’avenir des chrétiens d’Orient en Israël Palestine Jérusalem, selon les autorités rencontrées, le danger ne vient pas directement de la guerre dans son risque physique, mais des répercussions économiques qu’elle entraîne, qui s’ajoutent à celles de la crise sanitaire de 2020 De trop nombreux chrétiens d’Orient vivent des pèlerinages hôtellerie restauration, commerces de souvenirs.

Il y a un fort enjeu aujourd’hui à ce qu’ils diversifient leurs activités en les tournant vers leur territoire pour les rendre moins dépendantes de l’Occident.

Pauline HÉNAFF

Pèlerinage à Rome jeunes 18-30 ans

LA TRANSCENDANCE NOUS RELIE TOUS ENCORE

Nietzsche l’avait affirmé à la fin du XIXème siècle : « Dieu est mort ! » Faire-part de décès, glaçant et provocant. Sous sa plume, ce n’est pas un triomphe, mais une véritable catastrophe, angoissante : « Ce que le monde a possédé jusqu’à présent de plus sacré et de plus puissant a perdu son sang sous notre couteau. – Qui nous lavera de ce sang ? Avec quelle eau pourrions-nous nous purifier ? »

Ce que Nietzsche proclame ainsi avec fracas, c’est la volonté de couper tout lien avec la Transcendance pour inaugurer une nouvelle religion, en quelque sorte : celle de l’Homme. Problème : couper le lien avec la Transcendance divine, c’est aussi couper le lien avec la Transcendance de l’Homme. Ça marche tant que l’Humanité peut croire en elle-même… Mais les deux Guerres Mondiales, l’Holocauste, Hiroshima, et consorts, toute l’accumulation d’horreurs sans nom lors du XXème siècle a sérieusement écorné notre confiance en nous-mêmes, en notre bonté, notre lumière, notre humanisme. Faites un micro-trottoir et demandez aux gens ce qu’ils pensent de l’Humanité, quasi tous feront la grimace. De la même manière que tant d’Hommes n’ont plus voulu croire en Dieu, les Hommes en sont venus à ne plus croire… en eux-mêmes.

C’est le monde dans lequel nous vivons. Et c’est ce qui explique, selon moi, la lente descente vers la médiocrité et la laideur dont faisons l’expérience. Nous nous coupons de la Source. La Création ? Défigurée, enlaidie, polluée. L’idéologie ? Celle du fric. L’architecture ? Fonctionnelle et hideuse. La musique moderne ? Rendue insignifiante, pauvre, rachitique. Les couleurs et l’ornement ont disparu de la vie courante, des habits, des voitures, des productions culturelles. Etc. Faites vous-mêmes la liste.

Maintenant, rentrons dans une Eglise. Tout de suite, on est recentré vers le lien qui redonne la couleur à la vie, sa plénitude, son ouverture. Vers Dieu, tout simplement. Les Chrétiens n’ont pas oublié la Transcendance fondamentale de l’Homme en Dieu. Et c’est ce que nous réaffirmons, jour après jour, dans notre Foi, nos œuvres, nos célébrations. Nous ne nous résignons pas à nous-mêmes, pauvres humains, pris en tenaille entre l’orgueil et la honte. Nous ne nous voyons pas comme un aléa, un assemblage d’atomes plus ou moins stables, voué à la jouissance et à la consommation – consumation, devrait-on dire. Nous vivons la merveille qu’est l’être humain.

Les Fraternités mises en place dans notre Paroisse, et dont la première réunion a eu lieu mardi soir, nous rappellent à l’attention à l’autre, à l’émerveillement devant la complexité humaine. Et nous invite à travers chacun, à reconnaître le visage lumineux de la Transcendance divine, qui nous relie tous.

Ludovic K

On était pas quatre pelés à notre pélé!

Dimanche matin 6 octobre, flanquée de ma fille aînée, nous voilà parties vers le point de rendez-vous à l’Eglise où, ô miracle, nous n’arrivons qu’avec dix minutes de retard respectant en ce sens – si ce n’est l’heure du rendez-vous – la tacite règle du « quart d’heure parisien ».

Une marée paroissiale est déjà présente et s’enfourne goutte à goutte dans deux énormes bus (et quelques fourgonnettes) direction Chartres et sa magnifique cathédrale pour prier toutes et tous pour la Paix. Pour la Paix dans le monde, la Paix dans les familles, la Paix dans nos cœurs. Je dois avouer qu’à mes yeux, il y a quelque chose de résolument « folklorique » dans l’exercice de style qu’est le pèlerinage paroissial. J’ai eu la chance de beaucoup pèleriner en famille lorsque j’étais enfant et ado mais jamais en paroisse. Aussi, les Laudes dans le bus avec une sono crépitante, le chant que l’on doit apprendre en faisant «   ! » , suivre un groupe derrière une bannière à la  Vierge me paraît en premier instance  assez… déroutant. Mais tant qu’à être là, déroute-toi franchement me dis-je ! J’ai apprivoisé les crépitements, je me suis époumonée sur le chant, j’ai consciencieusement suivi la bannière : Jésus, je t’offre mon décentrement !

Le programme du pèlerinage a été aussi beau qu’intense. Plutôt qu’un résumé linéaire, je vous en livre ici quelques touches impressionnistes : … La découverte d’une figure spirituelle hors du commun, le père Franz Stock , qui a œuvré toute sa vie par son action et son exemplarité à la pacification des relations franco-allemandes durant l’entre-deux guerres et la seconde guerre mondiale. Epaulant prisonniers politiques et résistants durant leurs dernières heures notamment au Mont-Valérien, celui que l’on nomme « L’Aumônier de l’enfer » aura au risque de sa vie apporté des graines d’Espérance là où le mal semblait régner en maître. …

Le témoignage passionné et passionnant du Père Lioult, à l’initiative de « Grâce au Jardin », un projet écologique et spirituel à Tremblay-les-Villages alliant agriculture biologique, recherche en agronomie et insertion des plus vulnérables. Nous qui venions prier pour la Paix , ce témoignage est venu nous rappeler l’autre grande urgence de notre temps : la sauvegarde de la Création dont nous sommes par essence co-responsables.

… Un temps communautaire et personnel de prière fervente pour la Paix au sein de la cathédrale de Chartres. Vraiment, l’Esprit Saint était avec nous.

 … Le témoignage des paroissiens et paroissiennes lors du retour en bus qui a pris spontanément l’allure d’une prière d’action de grâce : les uns saluant notre assemblée intergénérationnelle, les autres remerciant l’efficace organisation de cette journée, toutes et tous témoignant des fruits spirituels que ce pèlerinage imprimait déjà en eux.  Nous partîmes trois cents et grâce à Dieu nous revînmes autant. Statistiquement, vous êtes assis à côté d’une personne ayant participé à ce beau pèlerinage pour la Paix. Vous souhaitez en savoir plus sur cette journée? Retournez-vous, souriez, et demandez !

Aline

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