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Le démon muet

La grâce emprunte parfois un canal inattendu. Pour tout vous avouer, j’ai commis l’été dernier un gros mensonge… par omission ! Une chose que j’aurais dû dire, là, tout de suite. Et je suis restée muette. Autant pour ne pas m’attirer d’ennuis que pour ne pas avoir l’air idiote. L’ennui, justement, c’est qu’en me taisant, je risquais d’en attirer à quelqu’un d’autre, des ennuis ! Quelqu’un qui n’y était pour rien. Cas de conscience. Si je m’obstinais à me taire, je m’en tirais à bon (mauvais ?) compte, sauf que le « quelqu’un d’autre », lui, n’y comprendrait rien. Bref, je me sentais très mal à l’aise dans mes tongs, mais l’idée de rétablir la vérité me paraissait au-delà de mes forces.

Je portais tant bien que mal ce dilemme dans ma prière, sans être tout à fait sûre de désirer une réponse qui m’obligerait immanquablement à faire ce que je n’avais aucune envie de faire : taper un numéro sur mon portable et rétablir la vérité.

Or, quelques jours plus tard, voilà que je tombe, dans le quotidien la Croix, sur une chronique à propos de Maurice de Sully, grand prédicateur du XIIème siècle. L’un de ses sermons portait sur un miracle de Jésus délivrant un homme d’un démon qui le rendait muet. « C’est le diable qui rend les hommes muets, disait Maurice de Sully, car il ne leur permet pas de venir à une confession sincère ni de dire leurs péchés d’une façon qui leur soit profitable et les réconcilie avec Dieu.(…) Le diable rend le pécheur muet pour éviter qu’il lui échappe. » Illumination : j’étais sous l’emprise du démon muet !

Soudain, tout était clair dans ma tête. J’ai retrouvé le passage : « Jésus chassa un démon qui était muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet parla, et la foule fut dans l’admiration. »  En dépit de mes tergiversations et des incertitudes de ma prière, Jésus me promettait à travers ce bref récit : « Ce que j’ai fait pour cet homme, je peux le faire aussi pour toi, si tu y consens. » Alors, petit miracle discret mais bien réel, j’ai su que ce consentement m’était devenu possible. Le démon n’aurait pas le dernier mot… c’est le cas de le dire !

J’ai pris mon téléphone – le cœur battant et les mains un peu moites. Puis, après avoir enfin donné la juste version des faits, j’ai demandé à mon interlocutrice : « Vous connaissez le démon muet ? » Ça l’a bien fait rire. Et ce rire m’a procuré une telle joie mêlée à un tel soulagement que j’y ai vu une forme de grâce, légère et pleine d’humour, comme le Seigneur est toujours prêt à en donner pour peu qu’on la lui demande… même sans grande conviction !

Marie-Hélène D.

Petit calendrier de l’avent

A l’usage des grands curieux

JOURNÉE LAUDATO SI

Ateliers Laudato Si’ du 23 novembre 2024.

Au programme le MATIN (10h – 13h) :

  • Fresque du Climat adultes et enfants (à partir de 10 ans), animées par Damien
  • Atelier Textile (réparations mains, crochet, tricot), animé par Christine

Déjeuner convivial (13h – 14h) : chacun ramène un petit quelque chose à partager, avec un défi zéro plastique jeté.

Au programme l’APRES-MIDI (14h – 17h) :

  • Atelier 2 Tonnes, animé par Damien
  • Atelier Textile (réparations mains, crochet, tricot), animé par Christine
  • Atelier Jeux de Société, animé par Odile

Pour les autres ateliers, et pour le repas, c’est plus souple 🙂

L’occasion de passer au 8 rue de Palestine si vous avez un moment, et de vous arrêter un instant 🙂

Pour celles et ceux qui savent déjà qu’ils seront présents, n’hésitez pas à vous inscrire, cela nous aide à préparer les lieux, le matériel etc.

Dans l’espoir de vous retrouver prochainement sur ce format inédit

Pauline Henaff

En chemin vers la Toussaint

Nous voici en route vers Toi, Seigneur, à la suite de tous les Saints et de toutes les Saintes qui ont suivi tes pas et ton exemple. Aujourd’hui et pour toujours, ils sont là, ‘‘dans l’immense cortège de tous les Saints’’, comme le dit le beau cantique que nous connaissons tous. (Ou, si ce n’est pas le cas, découvrons-le sans tarder!)

A tout moment chacun de nous peut s’adresser à eux par la prière, pour trouver une place à leur suite. Au fond de nous, nous savons que nous devons imiter les Saints, et les suivre le plus fidèlement possible. Au départ, les saintes et les saints sont des êtres humains comme nous, mais ils ont vraiment tout donné au Seigneur, à chaque instant, leur vie durant… Nous aussi, nous avons tous une relation personnelle avec Jésus, et nous savons que c’est là, dans cette relation avec Lui, qu’Il nous appelle à une plus grande présence. Les grands saints sont et seront toujours nos modèles car ils ont aimé le Christ plus que tout.

Dans sa lettre apostolique ‘‘Avec un cœur de père’’, le Pape François nous parle de Saint Joseph, qui a su convertir sa vocation humaine d’amour de la famille qu’il voulait fonder, en un don total de lui-même, de son cœur, et de toute sa vie, en étant constamment disponible pour aimer et protéger Jésus et Marie. Bien des hommes connaissent et assument très bien ce qui constitue la fonction paternelle, mais Joseph a su aussi, dans tous les moments difficiles (et ils n’ont pas manqué…), écouter d’abord l’Ange du Seigneur, et donner la priorité à ses recommandations, plaçant la voie tracée par l’Ange bien avant ses intentions premières sur ce qu’il y avait à faire à chaque moment. Il a toujours, avant toute chose, écouté la voix de Dieu, qui l’informait constamment au sujet des  menaces et des risques qui pesaient sur la mère et l’enfant. Son rôle dans l’histoire du Salut a donc été décisif, car il a protégé la Sainte Famille en toutes circonstances, en ‘‘espérant contre toute espérance’’ (Rm 4, 18).

Ainsi les saints que nous célébrons, à la Toussaint et les autres jours, le jour de leur fête et dans chaque église et lieu de prière qui leur sont consacrés, ont non seulement accompli du mieux qu’ils le pouvaient les différentes tâches humaines qui leur incombaient, mais ils ont aussi cherché sans relâche ce qu’ils pouvaient faire de plus pour être encore plus proches des attentes de Dieu sur eux, comment ils pouvaient Le servir encore mieux…

Et maintenant qu’ils sont auprès de Lui pour l’éternité, ils continuent à nous aider, comme Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus qui disait qu’elle ‘‘passerait son ciel à faire du bien sur la terre.’’ Le Pape François nous rappelle également, à propos de Saint Joseph, que ‘‘la mission spécifique des saints est non seulement d’accorder des miracles et des grâces, mais d’intercéder pour nous devant Dieu, comme l’ont fait Abraham et Moïse, et comme le fait Jésus.’’

Pour finir, je ne peux oublier Saint Paul, quand il parle de cette écharde qu’il a dans la chair, pour, dit-il ‘‘empêcher que je me surestime’’ et il poursuit : ‘‘Par trois fois, j’ai prié le Seigneur de l’écarter de moi. Mais il m’a déclaré : ‘‘Ma grâce te suffit, car ma puissance grandit dans ta faiblesse.’’ (2 Co 12, 7-9) Cette phrase peut beaucoup nous aider quand nous nous sentons submergés par notre/nos faiblesse(s), ou prisonniers en elle(s)…

Marie L.

Des chrétiens d’Israël Palestine Jérusalem

Samedi 12 octobre dernier, j’assistais au 1 er samedi matin de la Formation Ecclésiale des Baptisés, en présence de Monseigneur Catta (délégué aux formations).

Alors que nous nous demandions s’il serait possible de partir en Terre Sainte cet été, la rencontre nous a permis de recueillir le récit du vicaire général sur le récent voyage d’une délégation du diocèse de Paris en Israël Palestine Jérusalem actuelle dénomination politiquement correcte semble t-il.

La première chose qui m’a marquée dans ce récit, est que toute la communauté chrétienne de ce pays est éprouvée par la guerre et embrasse les deux points de vue. Les écoles chrétiennes ainsi que les hôpitaux qui continuent d’accueillir les populations sans distinction témoignent de cela même s’il est évident que la communauté hébréophone judéo chrétienne et la communauté chrétienne gazaoui 125 personnes environ) ne perçoivent ni ne vivent au quotidien la même chose.

Le message pastoral du Patriarcat latin de Jérusalem est celui de l’unité et de l’espérance, une invitation à traverser cette épreuve aux côtés des deux parties en guerre, tournés vers le Christ Les autorités ecclésiales rencontrées par la délégation s’accordaient à dire qu’un an après le 7 octobre, le temps reste à la guerre. Aucune des deux parties ne parlent de paix. Chaque peuple parle depuis ses blessures. Pour les uns, celle de 1945 pour les autres, celle de 1948.

Dans cette situation de guerre qui perdure, quelle aide peuvent apporter les chrétiens d’Occident quel avenir pour les chrétiens d’Orient ?

A la question de l’aide, les autorités ecclésiales de Jérusalem ont répondu venez nous voir. Il est important pour les communautés locales de sentir qu’elles ne sont pas abandonnées. Cela peut nous sembler a priori un peu fou, mais oui, il est toujours possible de se rendre en Israël aujourd’hui. Cela nous demande de nous déplacer, de sortir des pèlerinages en grands groupes sur des circuits classiques pour créer des voyages d’une dizaine de participants, dans un équilibre entre :

  • des rencontres avec les chrétiens vivant sur place
  • des visites de sites bibliques sécurisés qui permettent d’ancrer la Parole de Dieu dans une réalité spatiale, favorables à la mémorisation et à la prière.

Quant à la question de l’avenir des chrétiens d’Orient en Israël Palestine Jérusalem, selon les autorités rencontrées, le danger ne vient pas directement de la guerre dans son risque physique, mais des répercussions économiques qu’elle entraîne, qui s’ajoutent à celles de la crise sanitaire de 2020 De trop nombreux chrétiens d’Orient vivent des pèlerinages hôtellerie restauration, commerces de souvenirs.

Il y a un fort enjeu aujourd’hui à ce qu’ils diversifient leurs activités en les tournant vers leur territoire pour les rendre moins dépendantes de l’Occident.

Pauline HÉNAFF

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