Auteur/autrice : Etienne CETAIRE Page 1 of 12

Conférence Sœur Anne Lécu

Dimanche 18 Mai à 16h30

Religieuse dominicaine, auteur de plusieurs livres de spiritualité, dont récemment, à partir du prophète Elie, « Le Seigneur n’était pas dans le feu » (Cerf), sœur Anne Lécu exerce la médecine dans une maison d’arrêt d’Ile-de-France depuis 1997.
Dans le cadre des conférences de notre paroisse, Saint-Jean-Baptiste de Belleville (Paris 19, métro Jourdain), elle nous emmène le dimanche 18 mai à 16h30 sur les chemins de l’Espérance, thème de l’année jubilaire : « De quoi l’espérance chrétienne est-elle le nom ? Certainement pas du fait que  »ça ira mieux demain », car elle naît dans la nuit, au pied de la croix, devant un tombeau où repose le corps du Seigneur. Aussi est-ce peut-être du côté de la nuit, de la non-évidence, du murmure, qu’il faut en chercher la trace »

Qu’est-ce qu’un « homme de Dieu » ? Qui est Élie, le prophète adversaire des prophètes de métier ? Pourquoi l’Éternel lui donne-t-il pour mission de renverser les idoles qui ravagent son temps et hantent notre quotidien ? Comment le cherche-t-il dans le feu, la tempête, le tremblement de terre, mais en vain ? Et comment le trouve-t-il aux confins du silence ?
Il fallait Anne Lécu pour nous restituer, vivant, ce prédicateur zélé de l’unique vrai Dieu et nous faire les compagnons, vécus, de son périple où il récapitule chaque étape fondamentale et chaque épisode crucial de la Révélation biblique. Passeur entre le Sinaï de Moïse et le Thabor de Jésus, le veilleur solitaire de l’Horeb et du Carmel ne va cesser d’inspirer toute vocation à cheminer avec le Très-Haut. Et les leçons de sa ferveur contemplative, de se transmettre à nous dans la discrétion du silence.

Si ce livre apporte des clés historiques, exégétiques, patristiques qui font de nous les contemporains d’Élie, il ne compose pas moins une cantate mystique par les fulgurances poétiques qu’il offre. Un texte-événement !

Laudato Si’ SJBB – mai/juin 2025

Il est définitivement temps de quitter nos tombeaux !

Et en plus cette année nous fêtons les 10 ans de l’encyclique Laudato Si’ de notre cher défunt Pape François !

Deux raisons pour réorganiser dans la cour de la paroisse des événéments Laudato Si’ d’ici la fin juin : atelier vélo ? fresques ? atelier couture/réparation ?

Pour faciliter l’organisation, nous aimerions connaître vos envies et vos disponibilités :

et hop : un petit formulaire à compléter

Et d’ici, pour les motivé(e)s, un atelier jardinage se tiendra le jeudi 8 mai de 11h à 13h suivi d’un déjeuner partagé. 

Objectif : Fleurir le parvis de l’église grâce aux bacs créés par les Scouts.

Pape François 1936-2025

Paroles du Pape François

Il y a de la place pour tout le monde dans l’Église, pour tout le monde ! Personne n’est inutile, personne n’est superflu, il y a de la place pour tout le monde. Tel que nous sommes, tout le monde. Et Jésus le dit clairement quand il envoie les apôtres inviter au banquet de cet homme qui l’avait préparé, il dit : “Allez chercher tout le monde, jeunes et vieux, bien portants et malades, justes et pécheurs : tous, tous, tous”. Dans l’Église, il y a de la place pour tous. 

«Ne nous laissons pas voler l’espérance! »

« Tous les jours, Dieu passe dans notre vie ».

« Si quelquefois Dieu semble ne pas nous aider, cela ne signifie pas qu’il nous a abandonnés, mais qu’il nous fait confiance, qu’il fit confiance en ce que nous pouvons projeter , inventer, trouver. »

« Nous sommes venus au monde pour ressusciter: nous ne sommes pas nés pour la mort, mais pour la résurrection.  En effet, comme écrit  […] Saint Paul , déjà maintenant «  notre citoyenneté est dans les cieux » (Ph 3, 20) et, comme dit Jésus dans l’Evangile nous serons ressuscités le dernier jour (cf Jn6,40) »

Parcours Re-découverte

Faire mémoire

Nous venons de vivre une octave de Pâques bien particulière, marquée par le décès du Pape François. Une semaine en miroir de la Semaine Sainte, qui m’a donné de réfléchir sur l’importance de la commémoration. Faire mémoire, ne se trouve-t-il pas au fondement du judaïsme et du christianisme ? N’est-ce pas l’origine des Evangiles : écrire pour fixer la mémoire ? le sens de notre liturgie, et de nos fêtes ? On rappelle souvent que la première prière du peuple de Dieu est « Shmah Israël » Ecoute Israël. Mais qu’est-ce que l’écoute sans la mémoire ? Nous lisons les textes, nous les écoutons. Certes, mais l’évangile de Luc semble nous dire que ce n’est pas suffisant lorsqu’il raconte le manque de mémoire (ou de foi) de Zacharie face à l’ange lui annonçant la grossesse de sa femme. Ce prêtre pourtant « juste devant Dieu », connaissait très bien les Ecritures. Il aurait dû savoir que c’était possible, c’est arrivé à Sarah. Conséquence ? Mutisme temporaire. Ce n’est qu’à la naissance de son fils, qu’il retrouve sa voix pour témoigner, et crier un cantique. Mais alors, comment bien faire mémoire ? Un véritable défi dans un monde marqué par l’immédiateté, la dispersion numérique, l’hyperactivité… Le Triduum nous montre un chemin : en prenant collectivement le temps, un temps long qui nous permette de dépasser le souvenir rapide (ah oui c’est Pâques ! le Pape est mort…) de faire descendre l’information jusqu’au cœur jusqu’à ressentir ce qui s’est joué / se joue ; un effort d’incarnation ; que notre imagination se saisisse des scènes décrites ou rejouées pour que nous les investissions émotionnellement. Il me semble que c’est la visée de la liturgie, des lectures, du lavement des pieds, des chemins de croix, des films, spectacles etc. : nous aider à réactiver la mémoire. Mais l’Eglise nous invite ensuite à témoigner individuellement, alors comment s’y prendre ? Lors d’une retraite en février, le père Henri de Villefranche qui la prêchait nous avait donné un exercice dont je n’avais pas saisi toute la portée : « Ecrivez votre Evangile », « Ecrivez votre Cantique » avait-il dit.

En gros : relecture personnelle de votre histoire et action de grâce pour tout ce que Dieu nous a déjà donné par la prière, sa Parole et les personnes mises sur votre route ! Mon évangile, je ne l’ai pas écrit, mais le pape François y occuperait une place. Sa mort me touche car c’est par la lecture de son encyclique Laudato Si’ que j’ai fait un bond en avant dans ma vie de foi, et me suis engagée en Eglise. En me raccrochant à sa figure à bien des moments quand je me sentais illégitime ou décalée. Son regard sur le monde et les concepts qu’il formulait m’avaient profondément touchée et permis d’unifier ma vie « civile » et ma vie de foi. Par sa simplicité, son ouverture d’esprit, son côté « poil à gratter », sa critique radicale des modes de vies consuméristes, ses mises en gardes contre ce que j’appellerais un certain pharisianisme, replaçant la charité au premier plan, allant aux périphéries, appelant à la paix, à l’accueil, il incarnait et actualisait pour moi l’֤Évangile.

Pour toutes ces raisons je tenais à l’heure de sa mort à faire mémoire de ses mots et gestes qu’il a posés à la suite du Christ. J’espère qu’eux non plus ne passeront pas et se feront Tradition, qu’ils en appelleront d’autres à l’engagement et que sa mort ne nous fera pas abandonner les initiatives de conversion écologique et d’attention aux plus fragiles. Mais qu’au contraire, par toute la terre, nous fassions mémoire, et sortions des tombeaux pour témoigner à notre tour par nos évangiles, à la fois à la suite et en communion avec ceux qui nous ont précédés. Amen

Pauline H

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