Catégorie : ACTUALITE DE LA PAROISSE Page 3 of 30

Sans…

Je m’interroge souvent sur les motifs profonds de mes pratiques – attachement à l’Eucharistie, temps de prière, engagements paroissiaux… –, craignant de les observer pour de mauvaises raisons. Avec le besoin inavoué  d’être « dans les règles », par exemple, comme le pharisien si content de lui, exposant au Seigneur sa parfaite observance. Ou pour soigner ma propre estime de moi et entretenir à bon compte mes petites vanités. Certes, me dis-je, je suis d’abord portée par mon attachement à l’Évangile et par le désir de suivre Celui qui est « le Chemin, la Vérité, la Vie ». Je sais aussi que la pratique personnelle n’a de sens que vécue en communauté ecclésiale. Une communauté fidèle et faillible, comme moi ; vivant sa foi avec constance en dépit des chutes et des errances, comme moi.

Néanmoins, mon malaise persistant, j’ai imaginé – juste imaginé, hein ! – qu’il y avait peut-être une (bonne ? mauvaise ?) façon de vérifier : tout laisser tomber. Vivre sans tout ça : messes, oraisons, engagements et le reste. Prier avec l’humour irrévérencieux de Jacques Prévert : « Notre Père, qui êtes aux cieux, restez-y ! Et nous, nous resterons sur la terre, qui est quelquefois si jolie. » Oui, vivre sans Dieu. Pour voir. Des tas de gens font ça très bien, non ? Profiter, en écartant les questionnements importuns, des divertissements de la vie – il y a largement de quoi s’occuper ! Vivre sans Verbe fait chair, sans Christ Ressuscité. Sans salutation de l’ange, sans premier-né dans la mangeoire, sans mages guidés par une étoile. Sans vin aux noces de Cana. Sans discours sur la montagne Sans brebis perdue et retrouvée. Sans démons expulsés, sans lépreux purifiés, sans aveugles qui voient et sans boiteux qui dansent. Sans pain rompu, sans vin offert. Sans montée au Calvaire, sans mains et pieds cloués, sans ténèbres sur la terre. Sans pierre roulée, sans tombeau vide, sans matin dans un jardin. Sans silhouette sur le rivage devant un feu de braises où grillent des poissons, sans disciple dans la barque, soufflant aux autres : « C’est le Seigneur ».

Vous l’aurez compris : c’est tout vu ! Parce qu’il suffit d’évoquer ces récits familiers – et pourtant, à chaque écoute, d’une si bouleversante nouveauté – pour sentir notre cœur brûler comme celui des deux hommes marchant vers Emmaüs. Je poursuivrai donc mon chemin de foi, peut-être parfois pour de mauvaises raisons, mais toujours avec vous, compagnes et compagnons de route ! Je conserverai en mémoire cette parabole que j’aime particulièrement : celle du champ où croissent ensemble le bon grain et la mauvaise herbe. Et j’attendrai dans la confiance le jour de la Moisson.

   Marie-Hélène D.

Jean 21, 7-9
Matthieu 13, 24-30

Conférence Sœur Anne Lécu

Dimanche 18 Mai à 16h30

Religieuse dominicaine, auteur de plusieurs livres de spiritualité, dont récemment, à partir du prophète Elie, « Le Seigneur n’était pas dans le feu » (Cerf), sœur Anne Lécu exerce la médecine dans une maison d’arrêt d’Ile-de-France depuis 1997.
Dans le cadre des conférences de notre paroisse, Saint-Jean-Baptiste de Belleville (Paris 19, métro Jourdain), elle nous emmène le dimanche 18 mai à 16h30 sur les chemins de l’Espérance, thème de l’année jubilaire : « De quoi l’espérance chrétienne est-elle le nom ? Certainement pas du fait que  »ça ira mieux demain », car elle naît dans la nuit, au pied de la croix, devant un tombeau où repose le corps du Seigneur. Aussi est-ce peut-être du côté de la nuit, de la non-évidence, du murmure, qu’il faut en chercher la trace »

Qu’est-ce qu’un « homme de Dieu » ? Qui est Élie, le prophète adversaire des prophètes de métier ? Pourquoi l’Éternel lui donne-t-il pour mission de renverser les idoles qui ravagent son temps et hantent notre quotidien ? Comment le cherche-t-il dans le feu, la tempête, le tremblement de terre, mais en vain ? Et comment le trouve-t-il aux confins du silence ?
Il fallait Anne Lécu pour nous restituer, vivant, ce prédicateur zélé de l’unique vrai Dieu et nous faire les compagnons, vécus, de son périple où il récapitule chaque étape fondamentale et chaque épisode crucial de la Révélation biblique. Passeur entre le Sinaï de Moïse et le Thabor de Jésus, le veilleur solitaire de l’Horeb et du Carmel ne va cesser d’inspirer toute vocation à cheminer avec le Très-Haut. Et les leçons de sa ferveur contemplative, de se transmettre à nous dans la discrétion du silence.

Si ce livre apporte des clés historiques, exégétiques, patristiques qui font de nous les contemporains d’Élie, il ne compose pas moins une cantate mystique par les fulgurances poétiques qu’il offre. Un texte-événement !

Premier message du Pape Léon  XIV. «La paix soit avec vous tous!»

Chers frères et sœurs, c’est la première salutation du Christ ressuscité, le Bon pasteur qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Je voudrais moi aussi que ce salut de paix entre dans vos cœurs, qu’il parvienne à vos familles, à tous les hommes, où qu’ils soient, à tous les peuples, à toute la terre. Que la paix soit avec vous!

C’est la paix du Christ ressuscité, une paix désarmée et une paix désarmante, humble et persévérante. Elle vient de Dieu, de Dieu qui nous aime tous inconditionnellement.

Nous entendons encore dans nos oreilles cette voix faible mais toujours courageuse du Pape François bénissant Rome!

Le Pape bénissant Rome a donné sa bénédiction au monde, au monde entier, ce matin de Pâques. Permettez-moi de poursuivre cette même bénédiction: Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas! Nous sommes tous entre les mains de Dieu. C’est pourquoi, sans crainte, unis main dans la main avec Dieu et les uns avec les autres, allons de l’avant. Nous sommes les disciples du Christ. Le Christ nous précède. Le monde a besoin de sa lumière. L’humanité a besoin de Lui comme un pont vers Dieu et son amour. Aidez-vous aussi les uns les autres à construire des ponts, par le dialogue, par la rencontre, tous unis pour être un seul peuple toujours dans la paix. Merci au Pape François!

Lumière éblouissante de la Résurrection

J’aime la lumière éblouissante du matin de Pâques. Pour garder en moi cette joie qui me transporte, j’essaie de méditer sur ce que la vie, au fil des années, m’a fait connaître de plus semblable à une « résurrection » : la guérison d’un proche après une grave maladie, la joie d’une amitié retrouvée après une période de doute, ou le retour à la vie d’un ou d’une collègue, qui a connu une phase d’errance inquiétante. De même, quand je cherche à sortir d’une série de maladresses et de fautes, commises dans un contexte de doutes et de tensions, que je reconnais mes fautes et que je les regrette, à cause de la peine que j’ai pu causer autour de moi, c’est déjà un soulagement pour mes proches et pour moi-même ! Pour eux, c’est déjà l’espoir d’une  renaissance de ma part, et d’un retour à des relations apaisées entre nous. Pour moi, c’est comme une guérison.

Ce n’est pas par hasard que Jésus compare si souvent le péché à la maladie et à la mort ! Comme le dit le père du fils prodigue : « Mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ! » (Luc 15,24), et ce constat lui sert de réponse à son fils aîné, et d’explication à la raison d’être du festin qu’il est en train de donner pour l’occasion. A l’inverse, le fils aîné, pris dans son quotidien du devoir accompli, et dans sa routine de mille petites tâches, à effectuer quoi qu’il arrive, en arrive à ne pas voir du tout le changement d’état d’esprit de son frère, parti il y a quelque temps pour « faire la fête », et revenu affamé, plein de remords, et d’une authentique contrition : « Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils, traite-moi comme l’un de tes serviteurs ! », dit-il à son père (Luc, 15, 19). Le fils prodigue accepte de mourir à lui-même, pour renaître à l’amour de son père et de ses proches, et pour retrouver ainsi l’amour du Seigneur, que son père représente si bien ici.

Je pense aussi au « bon larron », qui fait remarquer à son voisin : « Pour nous, c’est justice, nous payons nos actes, mais lui, il n’a rien fait de mal. » (Luc, 23, 41). Priant Jésus de penser à lui quand il entrerait dans son Royaume, il reçoit aussitôt de Lui la promesse d’être au paradis le soir même.

Tout n’est pas si différent pour nous, puisque nous nous efforçons de suivre toujours la même tradition, une tradition déjà bimillénaire, en mettant nos pas dans les pas des innombrables chrétiens qui nous ont précédés. Autrement, livrés à notre entendement « basique », nous serions au moins aussi démunis et désemparés en lisant ce récit, que les apôtres ont dû l’être au matin du troisième jour : ils ont commencé par trouver « délirants » les propos des femmes qui leur rapportaient la réponse de l’ange du Seigneur, au sujet de l’absence du corps de Jésus dans le tombeau : « Il n’est pas ici, mais il est ressuscité. » (Luc 23,6). Ils ne pouvaient les croire ! Mais très vite, ils ont reçu la grâce de croire : la résurrection, qui les avait d’abord remplis de stupeur ou laissés dubitatifs, comme Thomas, était devenue la source d’une joie incommensurable, d’une énergie sans faille et d’une foi invincible, qui allaient devenir leurs forces pour toujours, et leur permettre de transmettre inlassablement la Bonne Nouvelle, jusqu’aux extrémités de la Terre, et jusqu’à la fin de leur vie !

Marie

Pape François 1936-2025

Paroles du Pape François

Il y a de la place pour tout le monde dans l’Église, pour tout le monde ! Personne n’est inutile, personne n’est superflu, il y a de la place pour tout le monde. Tel que nous sommes, tout le monde. Et Jésus le dit clairement quand il envoie les apôtres inviter au banquet de cet homme qui l’avait préparé, il dit : “Allez chercher tout le monde, jeunes et vieux, bien portants et malades, justes et pécheurs : tous, tous, tous”. Dans l’Église, il y a de la place pour tous. 

«Ne nous laissons pas voler l’espérance! »

« Tous les jours, Dieu passe dans notre vie ».

« Si quelquefois Dieu semble ne pas nous aider, cela ne signifie pas qu’il nous a abandonnés, mais qu’il nous fait confiance, qu’il fit confiance en ce que nous pouvons projeter , inventer, trouver. »

« Nous sommes venus au monde pour ressusciter: nous ne sommes pas nés pour la mort, mais pour la résurrection.  En effet, comme écrit  […] Saint Paul , déjà maintenant «  notre citoyenneté est dans les cieux » (Ph 3, 20) et, comme dit Jésus dans l’Evangile nous serons ressuscités le dernier jour (cf Jn6,40) »

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