Samedi 12 octobre dernier, j’assistais au 1 er samedi matin de la Formation Ecclésiale des Baptisés, en présence de Monseigneur Catta (délégué aux formations).
Alors que nous nous demandions s’il serait possible de partir en Terre Sainte cet été, la rencontre nous a permis de recueillir le récit du vicaire général sur le récent voyage d’une délégation du diocèse de Paris en Israël Palestine Jérusalem actuelle dénomination politiquement correcte semble t-il.
La première chose qui m’a marquée dans ce récit, est que toute la communauté chrétienne de ce pays est éprouvée par la guerre et embrasse les deux points de vue. Les écoles chrétiennes ainsi que les hôpitaux qui continuent d’accueillir les populations sans distinction témoignent de cela même s’il est évident que la communauté hébréophone judéo chrétienne et la communauté chrétienne gazaoui 125 personnes environ) ne perçoivent ni ne vivent au quotidien la même chose.
Le message pastoral du Patriarcat latin de Jérusalem est celui de l’unité et de l’espérance, une invitation à traverser cette épreuve aux côtés des deux parties en guerre, tournés vers le Christ Les autorités ecclésiales rencontrées par la délégation s’accordaient à dire qu’un an après le 7 octobre, le temps reste à la guerre. Aucune des deux parties ne parlent de paix. Chaque peuple parle depuis ses blessures. Pour les uns, celle de 1945 pour les autres, celle de 1948.
Dans cette situation de guerre qui perdure, quelle aide peuvent apporter les chrétiens d’Occident quel avenir pour les chrétiens d’Orient ?
A la question de l’aide, les autorités ecclésiales de Jérusalem ont répondu venez nous voir. Il est important pour les communautés locales de sentir qu’elles ne sont pas abandonnées. Cela peut nous sembler a priori un peu fou, mais oui, il est toujours possible de se rendre en Israël aujourd’hui. Cela nous demande de nous déplacer, de sortir des pèlerinages en grands groupes sur des circuits classiques pour créer des voyages d’une dizaine de participants, dans un équilibre entre :
- des rencontres avec les chrétiens vivant sur place
- des visites de sites bibliques sécurisés qui permettent d’ancrer la Parole de Dieu dans une réalité spatiale, favorables à la mémorisation et à la prière.
Quant à la question de l’avenir des chrétiens d’Orient en Israël Palestine Jérusalem, selon les autorités rencontrées, le danger ne vient pas directement de la guerre dans son risque physique, mais des répercussions économiques qu’elle entraîne, qui s’ajoutent à celles de la crise sanitaire de 2020 De trop nombreux chrétiens d’Orient vivent des pèlerinages hôtellerie restauration, commerces de souvenirs.
Il y a un fort enjeu aujourd’hui à ce qu’ils diversifient leurs activités en les tournant vers leur territoire pour les rendre moins dépendantes de l’Occident.
Pauline HÉNAFF