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Premier message du Pape Léon  XIV. «La paix soit avec vous tous!»

Chers frères et sœurs, c’est la première salutation du Christ ressuscité, le Bon pasteur qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Je voudrais moi aussi que ce salut de paix entre dans vos cœurs, qu’il parvienne à vos familles, à tous les hommes, où qu’ils soient, à tous les peuples, à toute la terre. Que la paix soit avec vous!

C’est la paix du Christ ressuscité, une paix désarmée et une paix désarmante, humble et persévérante. Elle vient de Dieu, de Dieu qui nous aime tous inconditionnellement.

Nous entendons encore dans nos oreilles cette voix faible mais toujours courageuse du Pape François bénissant Rome!

Le Pape bénissant Rome a donné sa bénédiction au monde, au monde entier, ce matin de Pâques. Permettez-moi de poursuivre cette même bénédiction: Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas! Nous sommes tous entre les mains de Dieu. C’est pourquoi, sans crainte, unis main dans la main avec Dieu et les uns avec les autres, allons de l’avant. Nous sommes les disciples du Christ. Le Christ nous précède. Le monde a besoin de sa lumière. L’humanité a besoin de Lui comme un pont vers Dieu et son amour. Aidez-vous aussi les uns les autres à construire des ponts, par le dialogue, par la rencontre, tous unis pour être un seul peuple toujours dans la paix. Merci au Pape François!

Lumière éblouissante de la Résurrection

J’aime la lumière éblouissante du matin de Pâques. Pour garder en moi cette joie qui me transporte, j’essaie de méditer sur ce que la vie, au fil des années, m’a fait connaître de plus semblable à une « résurrection » : la guérison d’un proche après une grave maladie, la joie d’une amitié retrouvée après une période de doute, ou le retour à la vie d’un ou d’une collègue, qui a connu une phase d’errance inquiétante. De même, quand je cherche à sortir d’une série de maladresses et de fautes, commises dans un contexte de doutes et de tensions, que je reconnais mes fautes et que je les regrette, à cause de la peine que j’ai pu causer autour de moi, c’est déjà un soulagement pour mes proches et pour moi-même ! Pour eux, c’est déjà l’espoir d’une  renaissance de ma part, et d’un retour à des relations apaisées entre nous. Pour moi, c’est comme une guérison.

Ce n’est pas par hasard que Jésus compare si souvent le péché à la maladie et à la mort ! Comme le dit le père du fils prodigue : « Mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie ! » (Luc 15,24), et ce constat lui sert de réponse à son fils aîné, et d’explication à la raison d’être du festin qu’il est en train de donner pour l’occasion. A l’inverse, le fils aîné, pris dans son quotidien du devoir accompli, et dans sa routine de mille petites tâches, à effectuer quoi qu’il arrive, en arrive à ne pas voir du tout le changement d’état d’esprit de son frère, parti il y a quelque temps pour « faire la fête », et revenu affamé, plein de remords, et d’une authentique contrition : « Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils, traite-moi comme l’un de tes serviteurs ! », dit-il à son père (Luc, 15, 19). Le fils prodigue accepte de mourir à lui-même, pour renaître à l’amour de son père et de ses proches, et pour retrouver ainsi l’amour du Seigneur, que son père représente si bien ici.

Je pense aussi au « bon larron », qui fait remarquer à son voisin : « Pour nous, c’est justice, nous payons nos actes, mais lui, il n’a rien fait de mal. » (Luc, 23, 41). Priant Jésus de penser à lui quand il entrerait dans son Royaume, il reçoit aussitôt de Lui la promesse d’être au paradis le soir même.

Tout n’est pas si différent pour nous, puisque nous nous efforçons de suivre toujours la même tradition, une tradition déjà bimillénaire, en mettant nos pas dans les pas des innombrables chrétiens qui nous ont précédés. Autrement, livrés à notre entendement « basique », nous serions au moins aussi démunis et désemparés en lisant ce récit, que les apôtres ont dû l’être au matin du troisième jour : ils ont commencé par trouver « délirants » les propos des femmes qui leur rapportaient la réponse de l’ange du Seigneur, au sujet de l’absence du corps de Jésus dans le tombeau : « Il n’est pas ici, mais il est ressuscité. » (Luc 23,6). Ils ne pouvaient les croire ! Mais très vite, ils ont reçu la grâce de croire : la résurrection, qui les avait d’abord remplis de stupeur ou laissés dubitatifs, comme Thomas, était devenue la source d’une joie incommensurable, d’une énergie sans faille et d’une foi invincible, qui allaient devenir leurs forces pour toujours, et leur permettre de transmettre inlassablement la Bonne Nouvelle, jusqu’aux extrémités de la Terre, et jusqu’à la fin de leur vie !

Marie

Pape François 1936-2025

Paroles du Pape François

Il y a de la place pour tout le monde dans l’Église, pour tout le monde ! Personne n’est inutile, personne n’est superflu, il y a de la place pour tout le monde. Tel que nous sommes, tout le monde. Et Jésus le dit clairement quand il envoie les apôtres inviter au banquet de cet homme qui l’avait préparé, il dit : “Allez chercher tout le monde, jeunes et vieux, bien portants et malades, justes et pécheurs : tous, tous, tous”. Dans l’Église, il y a de la place pour tous. 

«Ne nous laissons pas voler l’espérance! »

« Tous les jours, Dieu passe dans notre vie ».

« Si quelquefois Dieu semble ne pas nous aider, cela ne signifie pas qu’il nous a abandonnés, mais qu’il nous fait confiance, qu’il fit confiance en ce que nous pouvons projeter , inventer, trouver. »

« Nous sommes venus au monde pour ressusciter: nous ne sommes pas nés pour la mort, mais pour la résurrection.  En effet, comme écrit  […] Saint Paul , déjà maintenant «  notre citoyenneté est dans les cieux » (Ph 3, 20) et, comme dit Jésus dans l’Evangile nous serons ressuscités le dernier jour (cf Jn6,40) »

Faire mémoire

Nous venons de vivre une octave de Pâques bien particulière, marquée par le décès du Pape François. Une semaine en miroir de la Semaine Sainte, qui m’a donné de réfléchir sur l’importance de la commémoration. Faire mémoire, ne se trouve-t-il pas au fondement du judaïsme et du christianisme ? N’est-ce pas l’origine des Evangiles : écrire pour fixer la mémoire ? le sens de notre liturgie, et de nos fêtes ? On rappelle souvent que la première prière du peuple de Dieu est « Shmah Israël » Ecoute Israël. Mais qu’est-ce que l’écoute sans la mémoire ? Nous lisons les textes, nous les écoutons. Certes, mais l’évangile de Luc semble nous dire que ce n’est pas suffisant lorsqu’il raconte le manque de mémoire (ou de foi) de Zacharie face à l’ange lui annonçant la grossesse de sa femme. Ce prêtre pourtant « juste devant Dieu », connaissait très bien les Ecritures. Il aurait dû savoir que c’était possible, c’est arrivé à Sarah. Conséquence ? Mutisme temporaire. Ce n’est qu’à la naissance de son fils, qu’il retrouve sa voix pour témoigner, et crier un cantique. Mais alors, comment bien faire mémoire ? Un véritable défi dans un monde marqué par l’immédiateté, la dispersion numérique, l’hyperactivité… Le Triduum nous montre un chemin : en prenant collectivement le temps, un temps long qui nous permette de dépasser le souvenir rapide (ah oui c’est Pâques ! le Pape est mort…) de faire descendre l’information jusqu’au cœur jusqu’à ressentir ce qui s’est joué / se joue ; un effort d’incarnation ; que notre imagination se saisisse des scènes décrites ou rejouées pour que nous les investissions émotionnellement. Il me semble que c’est la visée de la liturgie, des lectures, du lavement des pieds, des chemins de croix, des films, spectacles etc. : nous aider à réactiver la mémoire. Mais l’Eglise nous invite ensuite à témoigner individuellement, alors comment s’y prendre ? Lors d’une retraite en février, le père Henri de Villefranche qui la prêchait nous avait donné un exercice dont je n’avais pas saisi toute la portée : « Ecrivez votre Evangile », « Ecrivez votre Cantique » avait-il dit.

En gros : relecture personnelle de votre histoire et action de grâce pour tout ce que Dieu nous a déjà donné par la prière, sa Parole et les personnes mises sur votre route ! Mon évangile, je ne l’ai pas écrit, mais le pape François y occuperait une place. Sa mort me touche car c’est par la lecture de son encyclique Laudato Si’ que j’ai fait un bond en avant dans ma vie de foi, et me suis engagée en Eglise. En me raccrochant à sa figure à bien des moments quand je me sentais illégitime ou décalée. Son regard sur le monde et les concepts qu’il formulait m’avaient profondément touchée et permis d’unifier ma vie « civile » et ma vie de foi. Par sa simplicité, son ouverture d’esprit, son côté « poil à gratter », sa critique radicale des modes de vies consuméristes, ses mises en gardes contre ce que j’appellerais un certain pharisianisme, replaçant la charité au premier plan, allant aux périphéries, appelant à la paix, à l’accueil, il incarnait et actualisait pour moi l’֤Évangile.

Pour toutes ces raisons je tenais à l’heure de sa mort à faire mémoire de ses mots et gestes qu’il a posés à la suite du Christ. J’espère qu’eux non plus ne passeront pas et se feront Tradition, qu’ils en appelleront d’autres à l’engagement et que sa mort ne nous fera pas abandonner les initiatives de conversion écologique et d’attention aux plus fragiles. Mais qu’au contraire, par toute la terre, nous fassions mémoire, et sortions des tombeaux pour témoigner à notre tour par nos évangiles, à la fois à la suite et en communion avec ceux qui nous ont précédés. Amen

Pauline H

“ MARIE ! ”

Il y a une fraction de seconde dans l’histoire de l’Humanité qui a TOUT changé.
Nous sommes 3 jours après la crucifixion. Jésus est mort et enterré. Ce qui avait semblé être l’avènement d’un Sauveur s’est terminé en douche froide, en déconfiture totale, en foirade complète, mais aussi en humiliation, en exécution et mort, dans le sang, la boue et les larmes… et l’abandon. Quasiment personne ne s’est rendu au Golgotha voir Jésus nu et sanglant pousser ses derniers cris. Sauf quelques fidèles : sa mère Marie, Jean, Marie-Madeleine… Il ne reste que l’amertume, l’obscurité, la déception, le désespoir. Le Monde n’a pas été sauvé. Le Mal et l’Injustice ont triomphé. Jésus n’a pas tenu ses promesses.

Au petit matin, Marie-Madeleine se rend devant la tombe de Jésus. Tout n’est que ténèbres, en-dehors d’elle, en elle. Elle vient de perdre l’homme qui comptait plus que tout au monde pour elle. La raison, et la racine même de son existence. Elle l’a vu détruire méthodiquement, jusqu’à ce qu’il devienne presque une bouillie d’humain, méconnaissable. L’espoir d’une nation, d’un peuple, du genre humain? Ecrasé, avorté. Dans leur groupe ? La désunion, les trahisons, la lâcheté, la crasse de la médiocrité, et la peur, l’insondable PEUR.  

Et pourtant, ce matin, le tombeau est ouvert. Et pourtant, les signes s’accumulent. Jean, Pierre, les deux hommes en blanc mystérieux dans le tombeau… Des bourgeons d’espoir commencent à pointer. Mais elle n’ose encore y croire. Elle ne survivrait pas à ce que son espérance soit de nouveau déçue. Elle échange avec le jardinier (en fait Jésus, qu’elle ne reconnaît pas), et…

Jésus lui dit alors : “Marie!” (Jn 20, 16). Et en un éclair elle comprend. En une fraction de seconde, elle voit que le Sauveur est ressuscité. En une fraction de seconde, l’Histoire de l’Humanité, complètement figée, arrêtée dans son élan, détruite par un fiasco invraisemblable, peut repartir. Tout est accompli. Le Christ est ressuscité. Le monde a un sens, le monde retrouve un sens. Marie-Madeleine passe de la mort à la vie.

C’est tout l’enseignement de Pâques. Nous revivons ce moment en communauté, où nous sortons nous-même de la tombe, cette tombe ouverte comme une bouche qui crie : “je suis vivant”. Nous accueillons dans ce moment nos 14 nouveaux futurs baptisés, dont le nombre croissant d’année en année est un témoignage vivant d’un renouveau de l’Eglise. Là aussi, quelque chose germe à nouveau.

Mais Pâques, ce n’est pas qu’un moment. Pâques, c’est à chaque instant, à chaque seconde, de la vie à la mort, de la mort à la vie, continûment. La Terre est peuplée de gens qui attendent qu’on les appelle par leur nom. Des gens enfermés dans leur détresse. A l’image du Christ, appelons-les par leur nom. Appelons-les par leur nom, sans cesse.

Ludovic K

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