Catégorie : ACTUALITE DE LA PAROISSE Page 1 of 26

“ MARIE ! ”

Il y a une fraction de seconde dans l’histoire de l’Humanité qui a TOUT changé.
Nous sommes 3 jours après la crucifixion. Jésus est mort et enterré. Ce qui avait semblé être l’avènement d’un Sauveur s’est terminé en douche froide, en déconfiture totale, en foirade complète, mais aussi en humiliation, en exécution et mort, dans le sang, la boue et les larmes… et l’abandon. Quasiment personne ne s’est rendu au Golgotha voir Jésus nu et sanglant pousser ses derniers cris. Sauf quelques fidèles : sa mère Marie, Jean, Marie-Madeleine… Il ne reste que l’amertume, l’obscurité, la déception, le désespoir. Le Monde n’a pas été sauvé. Le Mal et l’Injustice ont triomphé. Jésus n’a pas tenu ses promesses.

Au petit matin, Marie-Madeleine se rend devant la tombe de Jésus. Tout n’est que ténèbres, en-dehors d’elle, en elle. Elle vient de perdre l’homme qui comptait plus que tout au monde pour elle. La raison, et la racine même de son existence. Elle l’a vu détruire méthodiquement, jusqu’à ce qu’il devienne presque une bouillie d’humain, méconnaissable. L’espoir d’une nation, d’un peuple, du genre humain? Ecrasé, avorté. Dans leur groupe ? La désunion, les trahisons, la lâcheté, la crasse de la médiocrité, et la peur, l’insondable PEUR.  

Et pourtant, ce matin, le tombeau est ouvert. Et pourtant, les signes s’accumulent. Jean, Pierre, les deux hommes en blanc mystérieux dans le tombeau… Des bourgeons d’espoir commencent à pointer. Mais elle n’ose encore y croire. Elle ne survivrait pas à ce que son espérance soit de nouveau déçue. Elle échange avec le jardinier (en fait Jésus, qu’elle ne reconnaît pas), et…

Jésus lui dit alors : “Marie!” (Jn 20, 16). Et en un éclair elle comprend. En une fraction de seconde, elle voit que le Sauveur est ressuscité. En une fraction de seconde, l’Histoire de l’Humanité, complètement figée, arrêtée dans son élan, détruite par un fiasco invraisemblable, peut repartir. Tout est accompli. Le Christ est ressuscité. Le monde a un sens, le monde retrouve un sens. Marie-Madeleine passe de la mort à la vie.

C’est tout l’enseignement de Pâques. Nous revivons ce moment en communauté, où nous sortons nous-même de la tombe, cette tombe ouverte comme une bouche qui crie : “je suis vivant”. Nous accueillons dans ce moment nos 14 nouveaux futurs baptisés, dont le nombre croissant d’année en année est un témoignage vivant d’un renouveau de l’Eglise. Là aussi, quelque chose germe à nouveau.

Mais Pâques, ce n’est pas qu’un moment. Pâques, c’est à chaque instant, à chaque seconde, de la vie à la mort, de la mort à la vie, continûment. La Terre est peuplée de gens qui attendent qu’on les appelle par leur nom. Des gens enfermés dans leur détresse. A l’image du Christ, appelons-les par leur nom. Appelons-les par leur nom, sans cesse.

Ludovic K

Vers la lumière de Pâques

La célébration des Rameaux commémore l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem » … A mesure qu’il avançait les gens étendaient leurs vêtements sue le chemin… » (Lc 19,16) ; la foule agite des branches de palmier en signe d’honneur et de respect «  … les gens criaient : «  Hosanna ! » Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ». (Jn12,13)

Les branches des rameaux sont des symboles de paix et de renouveau, nous rappelant la victoire de Jésus Christ sur la mort , sa promesse de vie éternelle. Cette fête nous prépare au vendredi Saint ; à la Passion du Christ et à la célébration de sa résurrection.

C’est une période centrale dans le calendrier liturgique. Les rameaux selon les lieux sont bénis avant la procession des fidèles ou au début de la messe. La procession des rameaux, traditionnellement des branches de buis remonte au VIème siècle en orient, et au VIIème siècle en Occident. Officiellement cette tradition remonte au IXème siècle lorsque l’Eglise intégra la bénédiction des rameaux dans la liturgie. Elle symbolise la reconnaissance de Jésus comme Messie. Les rameaux de l’année précédente sont brûlés à l’occasion du Mercredi des Cendres, premier jour du Carême.

C’est aussi une tradition, une pratique de piété de déposer des rameaux bénis sur les tombes des proches en souvenirs des défunts, affirmant la croyance en la vie éternelle.

La bénédiction des rameaux invoque également la protection divine sur ceux qui la reçoivent et leurs foyers ; ils symbolisent la présence de Dieu dans leur vie quotidienne

La célébration des Rameaux nous invite à méditer sur le sacrifice de Jésus Christ et à son amour divin pour chacun de nous.

Danielle

Semaine Sainte 2025

Jacques, envahi par Dieu


 J’ai un grand ami, il s’appelle Jacques.

J’ai rencontré Jacques alors qu’il était déjà âgé de plus de 80 ans mais je lui ai tout de suite trouvé une fraicheur adolescente qui me ravissait. 
Jacques est petit et sa vivacité d’esprit est inversement proportionnelle à sa taille. Il adore rire à gorge déployée à ses propres blagues et cela nous fait un point commun.

Jacques vit de Dieu. Il n’a de cesse de répéter: “Tout est grâce”. Et dans sa bouche ces mots ne sont ni slogan, ni naïveté et encore moins provocation. C’est, c’est tout. A son contact, on a envie d’y croire qu’ en ce bas Monde “tout est grâce”. Mais ça frotte quand même.  
Jacques est un Père Blanc, missionnaire durant plus de quarante ans en Afrique australe. 

Entre mille et une actions au service de Dieu par les Hommes et Femmes qu’il rencontrait, il a œuvré au péril de sa vie à Soweto. Jacques a participé activement à la lutte contre l’apartheid jusqu’à assumer le rôle de rapporteur officiel de la « Commission Vérité et Réconciliation ». Jacques a été témoin de choses indicibles mais, lorsqu’il dit “Tout est grâce”, je peux presque sentir la fraîcheur du souffle de l’Esprit Saint sur mes joues.
 
ll y a un scandale, un scandale profond à évoquer la grâce face au handicap, aux guerres, à la torture, à la situation mondiale actuelle…au mal. Et pourtant, face au “Tout est grâce” de Jacques , la partie de moi qui résiste à cette idée se rétracte pour laisser de la place à celle qui brûle de désir pour notre Dieu -Miséricorde. Jacques dit qu’il faut « se laisser envahir par Dieu ».
 
Le Père Jacques Amyot d’Inville – ou Mthokozisi1 comme l’appelaient affectueusement ses amis à Soweto – est monté au Ciel tout récemment. Comme il l’était à Soweto, je crois qu’il est à sa place au Paradis.
Jacques est mon ami: quelle grâce !

Aline

  1. qui signifie “Heureux” en langue zouloue  ↩︎

Maxi pélé, mini pélé

Le grand pèlerinage jubilaire c’est celui qu’ont réalisé à Rome, du 23 au 27 février, 30 jeunes accompagnés par le Père Bruno et Joseph (séminariste), rejoints par 54 adultes, du 24 au 28 février, sous la houlette des Pères Christian et Théophile. Notre paroisse fut probablement la mieux représentée pour le diocèse de Paris.  Le rythme était alerte et les journées bien remplies. J’ai pu recueillir quelques échos : super ambiance, très bonne cohésion entre nous. Occasion de faire de nouvelles connaissances. Une pèlerine a été impressionnée par le Colisée où tant de martyrs ont versé leur sang pour l’Eglise. Une exclamation : Oh ! Que notre église est petite et sobre face à ces basiliques si grandes et si richement décorées. Bien sûr, tristesse de l’annulation de l’audience du mercredi mais qui a sans doute rendu plus intense la prière pour le pape et l’amélioration de sa santé.

     N’ayant pu me rendre à Rome, j’ai eu envie de me joindre à nos pèlerins par la prière en égrenant chaque jour leur prénom et en effectuant moi-même un petit pèlerinage à la basilique Notre-Dame du Perpétuel Secours. Qui dit pèlerinage dit marche à pied, soit 35 minutes entre mon domicile et la basilique. La Porte Sainte n’est pas vraiment indiquée, mais qu’importe, comme il n’y a qu’une porte d’entrée, je la franchis avec les yeux de la foi. J’enchaîne ensuite avec le chapelet récité par des habitués de la paroisse, la messe suivie du temps d’Adoration, comme chez nous. Peut-être quelques petits pas vers l’indulgence plénière…

     Et pourtant Rome n’était pas loin. Dans cette basilique parisienne il y a une belle icône de Notre Dame du Perpétuel Secours. Mais ce n’est qu’une des nombreuses copies de l’icône originale conservée dans l’église Saint Alphonse de Liguori à Rome. De plus, le 26 juin 1966, l’église a été élevée, par le pape Paul VI, au rang de basilique, mineure bien sûr, et rattachée à une basilique majeure à Rome, Sainte Marie Majeure. Comme quoi tous les chemins mènent à Rome…et en reviennent.

     Et pour les paroissiens qui n’auraient pu se rendre à Rome, il reste des lots de consolation, si l’on peut dire, avec les six basiliques parisiennes, désignées par notre archevêque pour accueillir les fidèles pèlerins tout au long de l’année : Notre-Dame de Paris, le Sacré-Cœur de Montmartre, Sainte Clotilde, Notre-Dame des Victoires, Sainte Jeanne d’Arc et Notre-Dame du Perpétuel Secours. Autant de mini pèlerinages à effectuer sans modération durant cette année jubilaire.

Brigitte

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